Assurance de prêt immobilier : les pièges à éviter

Trouver la bonne assurance

Lorsque vous sollicitez un prêt immobilier, la banque exige la souscription d’une assurance emprunteur. Celle-ci a pour rôle de vous couvrir contre d’éventuels accidents de la vie (chômage, invalidité, décès…). La nouvelle réglementation permet d’opter pour une autre assurance de prêt que celle proposée par la banque prêteuse. Comment faire alors pour bien choisir son assurance de prêt immobilier ? Quels sont les pièges à éviter ?

Opter pour une autre assurance de prêt

L’établissement qui finance votre projet immobilier exige une assurance pour vous couvrir d’un éventuel risque de défaillance de paiement. Cependant, grâce à la loi Lagarde de 2010 vous pouvez décider d’opter pour une autre assurance que celle proposée par la banque prêteuse avec le contrat de prêt immobilier. C’est ce que l’on appelle la délégation d’assurance. Ce changement peut s’effectuer à différents stades de votre prêt :

  • La loi Hamon de 2014 permet de changer d’assurance emprunteur durant la première année de votre prêt immobilier à condition que le nouveau contrat présente les mêmes garanties que celui proposé par la banque prêteuse ;
  • La loi Bourquin de 2017 permet de changer d’assurance emprunteur à chaque date anniversaire de votre contrat en présentant là aussi un nouveau contrat à garanties équivalentes.
Attention aux pièges

Comment bien choisir son assurance de prêt immobilier et quels sont les pièges à éviter ?

Le montant d’une assurance de prêt immobilier peut représenter jusqu’à un tiers du coût total du crédit. Pour bien choisir le nouveau contrat et réaliser ainsi des économies, il convient de faire attention à certains points essentiels.

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Comparer les coûts

Changer d’assurance emprunteur permet de réaliser des économies. Pour vérifier s’il est financièrement intéressant d’opter pour telle ou telle assurance, vous devez calculer le coût de vos cotisations de votre nouveau contrat en fonction du capital initial ou du capital restant dû (si vous avez déjà entamé le remboursement de votre prêt immobilier) et le comparer avec votre ancien contrat. Vous pouvez généralement bénéficier d’une décote allant jusqu’à 50%.

Bon à savoir

Pensez également à prendre en compte le calcul des frais de dossiers, même si la somme dépasse rarement les 20€ pour une adhésion classique. A noter qu’elle peut être gratuite si elle est effectuée en ligne.

Vérifier les délais de carence et de franchise

Pour rappel, le délai de carence est la période qui suit la souscription d’une assurance de prêt immobilier pendant laquelle l’assuré est couvert mais ne peut être indemnisé si un sinistre venait à se produire. Le délai de carence peut s’étaler sur 1 à 12 mois. Plus la durée est courte plus son coût sera élevé.

Le délai de franchise repose sur le même principe de non-indemnisation durant une période prédéfinie mais qui débute, cette fois-ci, dès que le sinistre intervient. Les durées de délai de franchise constatées varient généralement de 3 à 6 mois.

Lorsque vous changez d’assurance emprunteur et avant de prendre votre décision, vous devez donc vérifier si le nouveau contrat présente des délais de carence et de franchise aussi intéressants que l’ancien contrat ou tout du moins qu’ils répondent à vos exigences.

Trouver la bonne assurance

Vérifier le taux de couverture

La quotité d’assurance de prêt immobilier représente la part du capital à garantir. Elle s’applique sur toutes les garanties couvertes par le contrat (invalidité, perte d’emploi, décès…).

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La quotité est définie avec votre assureur et ne dépend pas du régime sous lequel vous et votre co-emprunteur vivez (mariage, PACS, concubinage). La quotité minimum exigée :

  • si vous empruntez seul, est de 100% ;
  • si vous empruntez à deux est de 100% (qui peuvent être partagés comme bon vous semble entre votre co-emprunteur et vous) et de 200% au maximum.

Pour bien choisir sa quotité, il est nécessaire d’en comprendre le fonctionnement, pour cela voici un exemple pour un couple dont l’un des deux décède :

  • Si le couple est couvert à 100%, monsieur à 75% et madame à 25%. Après décès du mari, l’assureur rembourse 75% du capital restant dû à la banque. Madame ne doit plus que 25% du capital restant dû ;
  • Si le couple est couvert à 200% à parts égales et que madame meurt. Monsieur n’aura plus rien à payer car l’assureur rembourse 100% du capital restant dû.

Vérifier l’irrévocabilité des garanties

L’irrévocabilité des garanties signifie que l’assureur s’engage à maintenir les conditions définies à la souscription et durant toute la durée du crédit même en cas d’éventuelles aggravation des risques. Si votre situation venait à changer (pratique d’un sport à risque, état de santé qui se dégrade ou changement de profession), vous n’êtes pas tenu de le déclarer à votre assureur. Certains contrats prévoient même d’accepter une révision du tarif à la baisse si votre situation (professionnelle ou médicale) venait à s’améliorer.

Le droit à l’oubli

Le droit à l’oubli consiste à permettre aux personnes ayant présenté, plusieurs années auparavant, un risque aggravé de santé de ne pas être pénalisées lors de la souscription d’une assurance emprunteur. Grâce au droit à l’oubli, vous pouvez ne pas déclarer un ancien cancer lorsque celui-ci a été diagnostiqué :

  • Avant l’âge de 18 ans et que le protocole thérapeutique a été achevé depuis au moins 5 ans.
  • Après l’âge de 18 ans et que le protocole thérapeutique a été achevé depuis au moins 10 ans.
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Faire appel à un courtier en assurance de prêt immobilier

Pour être sûr de souscrire au contrat le moins cher sur le marché et le plus adapté à votre situation, il est recommandé de privilégier le recours à un courtier spécialisé dans l’assurance de prêt immobilier. Celui-ci s’occupe de vous dénicher le contrat le plus intéressant tout en veillant à respecter les exigences de garantie.